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  • Photo du rédacteurStéphan Balay

Les hybrides français aux États-Unis

Octobre 2018 - Tournage aux États-Unis


Nous avons passé 15 jours aux États-Unis, berceau des cépages que la France et l'Europe ont bannis il y a plus de 80 ans. Le but de ce voyage était de voir comment le Clinton, l'Isabelle, le Concord et autres Hybrides Producteurs Directs sont produits, vendus et consommés, puisqu'ils n'ont jamais été interdits, hormis pendant la période de prohibition qui a marqué l'histoire des USA.

Au Nord-Est, dans l'État de New-York tout le long du lac Érié qui marque la frontière avec le Canada, se trouve un vignoble composé essentiellement de Concord, hybride de Vitis labrusca et Vitis vinifera. Un véritable business se tisse autour de ce cépage très apprécié en jus de fruit, confiture mais aussi en vin.


Une séquence a également été tournée à Bully Hill Vineyards un peu plus loin du côté des Finger Lakes toujours dans l'État de New-York, avec les descendants d'un vigneron qui est allé en France il y a près d'un siècle pour ramener, clandestinement, des cépages hybrides aux USA. En effet, si les cépages américains ont sauvé le vignoble français et européen à la fin du XIXème siècle, on peut dire que les hybrideurs français ont aussi "sauvé" le vignoble américain en produisant des variétés de cépages particulièrement adaptées aux zones où les Vitis Viniféra classiques ne peuvent pas être cultivés correctement, principalement à cause du climat.


Lucie Morton, ancienne élève de l'ampélographe Pierre Galet, chercheuse et consultante renommée aux États-Unis, confirme ce lien qui unit la viticulture européenne et américaine. Pour elle, sans les porte-greffes développés en France, les vins californiens n'existeraient pas car ici aussi les Vitis vinifera doivent affronter le phylloxera.


Dans le Missouri, TerraVox produit du Jacquez, appelé ici Lenoir et très apprécié par les "connoisseur" .

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